Aménagements fleuris en pomiculture
Augmenter la biodiversité et la survie hivernale des bourdons pour assurer de meilleurs rendements
Parmi les causes potentielles du déclin actuel des pollinisateurs indigènes observés à travers le monde, on retrouve l’utilisation de pesticides, la perte de diversité florale et la simplification du paysage. En pomiculture, les arbres fleurissent hâtivement au printemps, trop tôt pour plusieurs espèces de pollinisateurs indigènes, et les vergers représentent souvent un paysage floral peu diversifié, deux caractéristiques qui limitent leur attrait auprès des pollinisateurs. Actuellement, la pollinisation se fait majoritairement par l’utilisation de l’abeille à miel (Apis mellifera). Mais ce travail pourrait être effectué par des pollinisateurs indigènes tels que les bourdons Bombus spp., plus efficace que l’abeille à miel, et déjà au travail tôt au printemps, mais qui tendent à être peu nombreux dans les vergers en raison de la faible diversité florale. Ce projet de trois ans, en collaboration avec des pomiculteurs de la Montérégie et de l’Estrie, a été mis en place au printemps dernier par Amélie Gervais, une étudiante au doctorat sous la direction de Valérie Fournier et Marc Bélisle. Cette étude permettra de quantifier les impacts des aménagements fleuris – tels que des haies brise-vent, des bandes riveraines et des bandes fleuries – sur la diversité de bourdons indigènes et leur survie hivernale. À terme, ce projet permettra d’évaluer les impacts biologiques et économiques des aménagements fleuris en pomiculture.
Ajouté par: Audrey Bourret 2018-01-16