Fanny Hallot

Université du Québec à Rimouski
Candidat Ph.D.

superviseur(e): François Vézina
Nathalie Rose Le François
Début: 2014-06-01
Fin: 2017-04-30

Projet

Flexibilité phénotypique et variations climatiques
Les prédictions concernant les changements climatiques annoncent une augmentation de la fréquence et de l’amplitude des événements climatiques extrêmes, l’environnement devenant de plus en plus variable. La température est l’un des facteurs les plus importants qui affecte le budget énergétique chez les homéothermes et pourrait jouer un rôle crucial dans la détermination du fitness. Ainsi, les fluctuations rapides de températures associées à un hiver énergétiquement contraignant risquent d’affecter sévèrement les espèces animales. Pourtant, ces organismes ont la capacité d’ajuster leur comportement, leur morphologie et leur physiologie aux contraintes environnementales grâce à la flexibilité phénotypique. Cette faculté d’ajustement devrait théoriquement permettre aux espèces de tamponner, jusqu’à une certaine limite, les effets des perturbations climatiques. Or, la flexibilité phénotypique n’est que très rarement quantifiée (ou de façon incomplète), limitant notre compréhension sur la capacité des espèces à s’ajuster aux perturbations environnementales. Considérant l’impact potentiellement négatif du changement climatique sur le budget énergétique des espèces, il est primordial d’étudier et de comprendre les limites de la flexibilité physiologique. Autrement dit, comment et à quelle vitesse les espèces peuvent répondre aux variations rapides du climat en ajustant leur physiologie. Également, puisque la condition énergétique individuelle devrait jouer un rôle déterminant sur la fitness, il est aussi important de considérer les conséquences à long terme de ces contraintes telles que l’impact potentiel des variations climatiques sur la capacité de reproduction des individus. Mon projet vise à déterminer l’effet direct de différents régimes de variation de température sur la flexibilité phénotypique des paramètres associés à l’acclimatation thermique, et à estimer l’impact à long terme des contraintes physiologiques imposées par les variations thermiques sur la capacité reproductrice. Plus précisément, il vise (1) à déterminer si la fréquence des oscillations thermiques (stable, lente, rapide) a un effet sur la vitesse d’ajustement des paramètres métaboliques des individus, et (2) à déterminer si ces différentes fréquences de variation thermique ont des effets reportés sur la performance reproductrice des adultes et la condition des jeunes pendant la croissance.