Anthony Gagliano
Projet
L'hybridation entre le crapet arlequin et le crapet soleil parmi les communautés de poissons de l'ouest de l'île de MontréalÀ mesure que la population humaine augmente, la transformation des terres et l’urbanisation modifient habitats terrestres et aquatiques du monde entier (Ehrlich Paul R. & Holdren John P., 1971 ; Chunco, 2014 ; Sullivan et al., 2017 ; Grabenstein & Taylor, 2018). Une réduction majeure des habitats aquatiques essentiels utilisés par les poissons pour se nourrir, se cacher et se reproduire augmente la probabilité d'interactions entre différentes espèces (Chunco, 2014 ; Grabenstein et Taylor, 2018). Plus précisément, la réduction de l'habitat de frai et l'augmentation des contacts entre poissons étroitement apparentés peuvent provoquer un chevauchement reproductif conduisant à l'hybridation (Chunco, 2014). La capacité des crapets à s'hybrider dans la nature est bien documentée (Konkle & Philipp, 1992 ; Scribner et al., 2004 ; Bolnick, 2009 ; Garner & Neff, 2013). Le crapet-soleil (Lepomis gibbosus) et le crapet arlequin (Lepomis macrochirus) utilisent les mêmes stratégies de reproduction en nichant dans les zones littorales, qui sont sujettes au développement croissant des rives, à l'état trophique (eutrophisation) et à la turbidité de l'ouest de l'île de Montréal, mais aussi d'autres lacs et lacs nord-américains. réservoirs. La réduction de l'habitat de frai essentiel peut entraîner un chevauchement accru entre les sites de nidification disponibles et faciliter l'hybridation entre ces deux espèces. L'objectif principal de cette recherche est d'évaluer l'étendue de l'hybridation dans des zones urbanisées en étudiant le crapet arlequin (L. macrochirus) et le crapet-soleil (L. gibbosus) autour de l'ouest de l'île de Montréal, au Québec, et du lac Opinicon, en Ontario. Les objectifs spécifiques sont : 1) Mesurer les différences de forme entre les crapets capturés à l’aide de mesures morphométriques géométriques. 2) Effectuer un profilage ADN des échantillons collectés pour identifier génétiquement et confirmer d'éventuels individus hybrides. 3) Effectuer une analyse du contenu intestinal et des isotopes stables pour mieux comprendre le régime alimentaire des individus purs et hybrides et leur statut trophique. 4) Comparez les processus génomiques sous-jacents qui se produisent chez les hybrides collectés au lac Opinicon, en Ontario, à ceux collectés à Montréal en utilisant le génome entier ou le séquençage Rad.
