Alexis Grenier-Potvin
Université du Québec à Rimouski
Candidat M.Sc.
superviseur(e): Dominique Berteaux
Gilles Gauthier
Début: 2018-09-01
Fin: 2020-08-31
Page personnelle
Candidat M.Sc.
superviseur(e): Dominique Berteaux
Gilles Gauthier
Début: 2018-09-01
Fin: 2020-08-31
Page personnelle
Projet
Mouvements et sélection d'habitat à fine échelle du renard arctique (Vulpes lagopus)Dans les écosystèmes nordiques, la prédation est une force descendante (top-down) de premier plan qui a des impacts directs et indirects sur les communautés animales. Par exemple, la prédation contrôle directement les fluctuations cycliques de lemmings dans l’Arctique. Les prédateurs ont aussi des impacts indirects, par exemple en forçant des comportements d’évitement chez les proies. Les proies potentielles utiliseraient ainsi préférentiellement les habitats où la présence de prédateurs est la plus faible. À l’échelle locale, les impacts d’un prédateur sur la communauté de proies dépendent de sa sélection d’habitat et de ses mouvements dans l’espace et dans le temps. Cela laisse supposer une relation entre la distribution des prédateurs et les patrons de biodiversité nordique locaux. Toutefois, la distribution à fine échelle des prédateurs doit être mieux connue, particulièrement pour le prédateur le plus commun: le renard arctique (Vulpes lagopus). Ainsi, l’objectif principal de mon projet est d’expliquer la sélection d’habitat et les mouvements du renard arctique à l’intérieur de son territoire par une approche hiérarchique. Cet objectif se divise en 3 objectifs spécifiques, 1) cartographier à fine échelle les habitats du renard arctique, 2) évaluer la sélection d'habitat à l'échelle du territoire et 3) évaluer les décisions de mouvement à l'échelle du trajet individuel. La toundra arctique de l’Île Bylot (73°N, 79°W; NU) est une oasis de productivité et de biodiversité dans le Haut-Arctique canadien. Considérant cette richesse et la présence de prédateurs communs aux proies, ce site d’étude offre un cadre naturel idéal pour l'étude de la relation prédateur-biodiversité à l’échelle locale. Pour répondre à ma question de recherche, j’utiliserai des localisations prises aux 4 minutes sur 8 renards arctiques afin de déterminer quelles variables de l’habitat sont responsables de la sélection d’habitat à l’échelle du territoire. Plusieurs variables connues pour influencer les décisions du renard arctique seront intégrées (e.g. disponibilité des proies, complexité de l'habitat, territorialité). Une première analyse de fonction de sélection de ressources (RSF) utilisant un sous-échantillon du jeu de données permettra de déterminer la sélection d’habitat des individus à l’échelle du territoire (8-10km2). Une deuxième analyse à plus fine échelle, dite step-selection functions, comparera les variables des trajets effectués avec celles de trajets potentiels. Cette deuxième analyse permettra d’intégrer les mécanismes du mouvement pour mieux expliquer la sélection d’habitat à fine échelle. Une meilleure compréhension de la distribution spatiale du renard arctique est nécessaire pour identifier le rôle de la prédation sur la distribution des espèces arctiques. Considérant la diversité d’espèces d’oiseaux nichant dans l’Arctique, cette connaissance est précieuse à l’échelle circumpolaire.