Genevieve D'Avignon

McGill University
Candidat Ph.D.

superviseur(e): Anthony Ricciardi
Irene Gregory-Eaves
Début: 2017-01-03
Fin: 2023-04-30

Projet

L'impact des particules de microplastique sur les réseaux trophiques aquatiques
Suite à la découverte d'un nombre important de microbilles de plastique à plusieurs endroits dans le St-Laurent en 2013 et de la consommation de ces particules de microplastique (microbilles et fibres) par le gobie à tache noire, ce projet vise à mieux comprendre les risques écologiques associées à la présence de ces déchets dans le St-Laurent. En plus de quantifier la consommation de particules de microplastique dans les organismes composant le réseau trophique du St-Laurent, plusieurs expériences de laboratoires seront dédiées à évaluer l'impact de l'ingestion de ces particules sur les invertébérs et communautés de poissons et comment ces particules sont transférée dans la chaine alimentaire. avons sélectionner des organismes clés relativement abondants et distribués sur l'ensemble de la section fluviale du St-Laurent. Ces espèces de poissons et d'invertébrés sont associés à différents groupes fonctionnels écologiques du St-Laurent. Le premier objectif de cette recherche est de déterminer la relation entre l'abondance et la diversité de particules de microplastique dans l'environnement et la consommation de ces contaminants par les organismes aquatiques (poissons et invertébrés). Nous effectuons la collecte des espèces de poissons les plus communes (n=852), de plancton, d'organismes benthiques et de bivalves à 12 endroits le long de la rivière St-Laurent entre le Lac St-Louis et la ville de Québec. Cet échantillonage nous permettra de dresser un portrait globale du lien entre la présence de particules de microplastiques dans le St-Laurent (sédiments, eau) et le risque d'ingestion par ces organismes. Grâce aux données amassées (données physico-chimiques, courant, taille des sédiments, usage du territoire, concentration de microplastique dans les sédiments et dans l'eau, abondance de microfaune), nous établirons un modèle (regression multiple) permettant d'estimer le risque d'ingestion de particules de microplastique par les organimes aquatiques (poissons) selon certains prédicteurs clés dans le but d'identifier les organismes les plus vulnérables à la consommation de particules de microplastiques. Nous procèderont à la collecte de bivalves car ces organismes sont reconnus comme étant de bons indicateurs de la présence de contaminant et du risque associé à l'accumulation de ces substances dans l'environnement. Puisque ces espèces peuvent filtrer des particules de la taille des microplastiques (et nanoplastiques) elles ont le potentiel d'acummuler des microplastiques et donc de servir de bioindicateur pour ces contaminants. Notre deuxième objectif est de déterminer si les moules zébrées et quaggas peuvent servir de bioindicateur pour traquer la contamination du St-Laurent par les particules de microplastiques. Nous ferons la collecte de bivalves aux même 12 endroits précédents (n=800) et à 10 sorties d'effluents de stations d'usine d'épuration des eaux usées (voir cartes et tableau en annexe). Ces données permettront d'évaluer le potentiel d'utiliser les bivalves envahissants comme bioindicateurs en évaluant d'abord si la quantité et diversité accumulées dans ces organismes correspond à celles présentes dans l'environnement. Nous ferons la collectes de moules zébrées et quaggas vivantes afin d'effectuer des expériences en laboratoire pour mieux comprendre 1) la diversité de particules que ces organismes peuvent ingérer (n=100), le cycle des particules de microplastique ingérées (accumulation, rétention, égestion) et leurs impacts sur la santé des moules lorsque celles-ci sont exposées à différentes concentration de particule de microplastique. Cette étude permettra de déterminer si les dreissenids peuvent servir d'indicateur pour détecter le risque de contamination des habitats par la contamination de particules de microplastique.

Mots-clés

microplastique, réseau trophique, Saint-Laurent

Publications

1- Otolith elemental fingerprints distinguish Atlantic cod spawning areas in Newfoundland and Labrador
D’Avignon, Geneviève, George A. Rose
2013 Fisheries Research