Kristian Gareau

Concordia University
Candidat M.A.

superviseur(e): Katja Neves
Satoshi Ikeda, Concordia University
Début: 2012-09-04
Fin: 2016-06-15

Projet

Résistance sociale contre les oléoducs: Tentatives de rupture avec un modèle économique catastrophique
Les oléoducs, une fois considérés comme les précurseurs de la modernité et le progrès, sont aujourd’hui des objets publics de plus en plus controversés. L’incidence accrue des déversements d'hydrocarbures toxiques en Amérique du Nord, combiné avec le lien croissant entre les combustibles fossiles avec le dérèglement climatique et la perte de biodiversité, révèle la mesure dans laquelle l'économie capitaliste est en contradiction avec la Terre et de la vie elle-même. Cette tension a galvanisé des réseaux militants environnementaux contre les sables bitumineux au cours des dernières années. Plus polluant et à forte intensité de carbone comparé au pétrole conventionnel, l'extraction des sables bitumineux est devenue un point focal de critique au Canada, et est devenu un symbole de la poursuite, potentiellement catastrophique, de la dépendance mondiale au pétrole. Ce projet de recherche se fonde sur les méthodes du style ethnographique, ainsi que des entretiens semi-directifs avec des acteurs clés du mouvement « anti-pipeline » afin d’analyser la politique culturelle de la résistance sociale aux oléoducs au Québec, Canada. Il examine la façon dont un réseau informel d'organisations environnementales, les citoyens touchés et les groupes autochtones qui sont opposés à l’extraction et transport des sables bitumineux, confèrent une rupture potentielle dans le paysage culturel et politique du capitalisme et du consumérisme basés sur les combustibles fossiles. Je soutiens que les tactiques utilisées par ce mouvement de carburant anti-fossiles vont au-delà des questions socio-techniques et scientifiques de la transition énergétique ou le développement durable. Au contraire, les individus au sein du réseau fonctionnent à trois niveaux de l'action politique: infrastructurel, institutionnel et individuel / citoyen. Ainsi, je suggère que le mouvement ‘anti-pipeline’ défie le statu quo du développement et de la gouvernance pétro-centrique en unissant des formes quotidiennes de lutte sociale et politique au souci pour l’environnement. De cette façon, ces acteurs redéfinit ce que la «modernité» signifie pour eux, et comment imaginer et promulguer un futur plus durable et écologique qui serait possible non seulement sur le plan technique, mais aussi culturellement viable.