Maryse Boisjoly

McGill University
Candidat M.Sc.

superviseur(e): Andrew Hendry
Début: 2008-01-01
Fin: 2011-06-01

Projet

A test of the trade-up hypothesis of mate choice in multiple guppy populations
Il existe de nombreux coûts associés à la polyandrie. Cette stratégie reproductrice est toutefois très répandue dans la nature parce que les femelles qui s’accouplent avec plusieurs mâles à chaque cycle reproducteur peuvent également en retirer de nombreux bénéfices. Dans de telles conditions, plusieurs stratégies peuvent être utilisées par les femelles afin d’optimiser les bénéfices lors du choix de partenaires. L’hypothèse du «trade-up» figure parmi ces stratégies. Ce modèle est utilisé pour prédire le choix de partenaires effectué par les femelles lorsque les mâles sont rencontrés de façon séquentielle. Alors qu’elles acquièrent de l’expérience, les femelles s’accouplent avec des mâles de qualité grandissante. Ces décisions sont prises en fonctions de signaux émis par les mâles qui agissent en tant qu’indicateurs de qualité pour les femelles. Ces signaux peuvent toutefois différer entre des populations qui sont sujettes à différentes pressions de sélection suite à de la divergence adaptative. Dans cette étude, les guppies de Trinité sont utilisés afin de vérifier l’hypothèse du «trade-up», et afin de vérifier si les stratégies diffèrent entre des populations sauvages. Des guppies originaires de trois populations ont été utilisés dans des expériences de choix séquentiel de partenaires. Chaque femelle a été exposée à deux mâles provenant de la même population sur une période de deux jours, de sorte qu’elle ait pu interagir de façon séquentielle avec les deux mâles durant chaque jour. La réceptivité des femelles envers les deux mâles a ensuite été comparée et mise en relation avec des différences de traits entre les deux mâles. Contrairement à ce qui a été reporté dans d’autres études, les femelles n’ont pas choisi leur partenaire en fonction de signaux visuels relativement supérieurs (trade-up), et le choix séquentiel de partenaires ne diffère pas entre les populations. Il semble que la réceptivité des femelles varie énormément d’un individu à l’autre, et que cette variabilité ne soit pas due à l’identité des mâles. Le temps est le seul facteur qui ait montré un effet significatif sur la réceptivité des femelles. Cependant, il demeure toujours possible que l’hypothèse du «trade-up» ne soit applicable qu’à certaines populations et dans certaines circonstances. Les travaux futurs devraient tenter de déterminer selon quelles circonstances l’hypothèse du «trade-up» s’applique aux guppies.