Alice Roy-Bolduc

Université de Montréal
Candidat Ph.D.

superviseur(e): Mohamed Hijri
Stéphane Boudreau, Université Laval
Début: 2011-01-01
Fin: 2016-06-01

Projet

Symbioses mycorhiziennes des milieux dunaires des Îles-de-la-Madeleine
Les dunes de sable constituent un élément clé du paysage des Îles-de-la-Madeleine. Non seulement elles y couvrent plus de 30% de la superficie, mais elles remplissent aussi de nombreux rôles écologiques, notamment en lien avec la réduction de l’érosion et la recharge de la nappe phréatique. La présence de plantes comme l’ammophile à ligule courte est essentielle à la stabilisation des dunes bordières, qui constituent la première ligne de dunes. Ces dunes forment un écran au vent et au sel, permettant l’établissement d’une diversité croissante de plantes herbacées, d’arbustes et éventuellement d’arbres dans les dunes subséquentes. Bien que les plantes des milieux dunaires aient développé certaines adaptions afin de parvenir à s’y établir et à y survivre, nous ne pouvons omettre la contribution importante, voire essentielle des microorganismes du sol. Entre autres, les champignons mycorhiziens aident les végétaux des dunes à acquérir plus de nutriments et à mieux résister à la sécheresse, à l’ensablement, à la salinité ainsi qu’aux pathogènes. Malgré leur importance écologique, relativement peu d’études sont effectuées sur les mycorhizes, encore moins dans le cas particulier des Îles-de-la-Madeleine. Ainsi, mon projet de recherche vise, de façon générale, l’acquisition d’une meilleure compréhension de l’écologie des sols, des interactions biologiques et de la dynamique de l’écosystème dunaire des Îles-de-la-Madeleine. Mon projet s’applique plus précisément à la dynamique écologique des mycorhizes dans les dunes. Je souhaite observer le phénomène de succession au niveau des interactions mycorhiziennes, décrire le lien entre la communauté de champignons mycorhiziens, la végétation et les conditions abiotiques et dresser un inventaire de la fonge d’un milieu dunaire. À terme, cette recherche pourrait aussi fournir des pistes quant à de nouvelles méthodes de lutte contre l’érosion en mettant à profit les associations symbiotiques.